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Lailuma Sadid
« Liberté », ce si joli mot

Propos recueillis par Sandra Evrard · Rédactrice en chef

Mise en ligne le 17 avril 2023

Elle est journaliste au Brussels Morning Newspaper, a travaillé comme représentante du gouvernement afghan en Belgique et auprès de l’OTAN il y a une dizaine d’années, et elle lutte pour les droits des femmes afghanes depuis sa jeunesse, au péril de sa vie. Aujourd’hui réfugiée en Belgique, Lailuma Sadid nous livre son histoire et sa vision sur l’Afghanistan, retourné aux mains des talibans voici bientôt deux ans. Un sordide retour en arrière de vingt ans !

Photo @ Shutterstock

Quels souvenirs gardez-vous de votre enfance en Afghanistan ?

Je suis née sous le régime communiste et je dois dire que je garde un bon souvenir de cette époque. Bien entendu, il y avait des parties du pays en guerre, mais en tant qu’enfant, je ne le sentais pas : je pouvais jouer dehors avec mes amis, aller à l’école, femmes et hommes se côtoyaient dans les rues, travaillaient ensemble. De ce fait, je ne me posais pas de question sur l’égalité de genre. Dans les petites villes et les villages, c’était différent, mais l’école était mixte et je n’ai jamais ressenti de discrimination par rapport à mes frères. Elle était obligatoire et accessible à toutes et à tous. Je me rappelle qu’il y avait beaucoup de femmes qui entreprenaient des études supérieures pour devenir médecin, ingénieure, pilote. Après le retrait des Soviétiques d’Afghanistan en 1989, la guerre s’est étendue avec les moudjahidines. Mon père travaillait pour une compagnie gazière, nous avions des voisins soviétiques et le soir, au parc, tout le monde jouait ensemble, car on nous enseignait le respect mutuel à l’école. Et ce respect s’appliquait aux femmes, ce qui explique peut-être pourquoi je conserve un bon souvenir de cette époque. Par la suite, le régime des moudjahidines a un peu fait évoluer la situation, mais la scolarité des filles était toujours permise et j’ai moi-même effectué mes études universitaires durant cette période. La seule chose qu’on nous demandait, c’était de porter un voile, mais pas la burqa. D’ailleurs, si vous regardez l’origine de la burqa, elle n’est pas afghane, cela vient d’Inde et de certains États arabes. On voit cela sur d’anciennes photos, avec des personnes connues qui se couvraient pour ne pas être reconnues. L’Afghanistan est un pays religieux et c’est devenu une pratique culturelle de se couvrir, mais surtout dans les villages, on voyait très peu de femmes couvertes dans les grandes villes auparavant. Quand j’étais à l’université, j’avais un tout petit voile, du moins jusqu’à l’arrivée des talibans. Il fait si chaud sous la burqa et le filet situé à hauteur des yeux est si petit que l’on voit mal. Je suis d’ailleurs tombée à plusieurs reprises à cause de cela. Les talibans ont tout imposé par la force dès 1996. Comme on ne pouvait plus étudier, en 1998, j’ai créé une classe d’enseignement secrète pour les filles. Ils m’ont arrêtée et battue deux fois et ils ont menacé de me tuer. Mais il fallait essayer. Mon père répétait souvent la phrase de Mandela : « L’éducation est l’arme la plus puissante que l’on puisse utiliser pour changer le monde. » Une femme éduquée peut changer la société, même en tant que mère en Afghanistan.

Diriez-vous que vos parents étaient des libres penseurs ?

Oui. Mon père était ingénieur. Il avait étudié en Pologne, puis il est entré en politique. Il a toujours lutté pour l’égalité et la liberté. Il était fort respecté pour cela, pas seulement par moi, mais aussi par des centaines de gens, des travailleurs qui aimaient sa vision du monde. Nous avons tous été éduqués ainsi dans ma famille. Filles comme garçons ont toujours eu les mêmes opportunités. Ma mère était une femme très courageuse. Elle n’avait pas pu étudier, et donc elle souhaitait vraiment que ses filles soient éduquées de la même façon que ses garçons et fassent des études supérieures. Elle nous voulait indépendantes. Elle nous mettait en compétition avec nos frères, nous poussait à nous surpasser. Elle disait que quelqu’un de non éduqué est comme un aveugle. Elle expliquait que, par exemple, lorsqu’elle prenait un livre, elle pouvait juste en apprécier les images, mais n’en comprenait pas le sens.

Pourquoi avoir choisi le journalisme ?

J’ai étudié le journalisme à l’université de Kaboul, j’ai été diplômée en 2002, après le changement de régime en Afghanistan. Pourquoi ce choix ? Bonne question ! Mon père avait été tué par le parti communiste, car il y en avait deux à l’époque et il était d’une certaine façon dans l’opposition. Cela nous a plongés dans une situation difficile. Nous vivions dans la province de Jawzjân dans le Nord du pays. J’étais touchée par les difficultés de la population et le fait que personne n’y prêtait attention, notamment lorsque je passais devant le tribunal où je voyais des gens pleurer dans l’indifférence générale. À cette époque, je ne connaissais pas le métier de journaliste, je regardais juste le présentateur à la télévision que nous appelions « natok ». Et je disais : « Un jour, je serai une natok et je m’occuperai des problèmes des gens pauvres. » C’était le rôle dans lequel je me voyais aider. Mes frères et sœurs voulaient tous et toutes devenir médecin, mais pas moi, car je crains le sang. Je me voyais comme un pont entre les gens en difficulté et le gouvernement, pour passer leurs messages. J’ai étudié en section TV et radio, mais je me suis finalement orientée vers les journaux. À l’époque, il n’y avait qu’une télévision gouvernementale, ce qui ne me plaisait pas, car on n’y diffusait que des informations officielles éloignées de la réalité et je ne me retrouvais pas là-dedans. J’ai donc commencé à travailler à l’IWPR (Institute for War and Peace Reporting) dont le siège est basé en Grande-Bretagne.

Lailuma Sadid, journaliste afghane exilée en Belgique, se bat pour que le monde n’oublie pas le sort des femmes dans son pays d’origine.

© Sandra Evrard

C’est durant cette période que vous avez enlevé votre voile ?

C’était lors d’une conférence de presse donnée par le président Hamid Karzai, en 2003. J’avais prévu d’y aller sans voile et celui-ci était en effet juste posé sur mes épaules. J’ai levé la main deux fois pour poser ma question et le président m’a dit : « You, Madam. » Il pensait que j’étais étrangère. Et quand j’ai commencé à parler, il a dit : « Vous êtes afghane ? » J’ai répondu que oui et il m’a dit de poursuivre. J’étais alors la première Afghane à apparaître à la télévision non couverte. Lorsque je repense à cela, je me demande comment j’ai osé. C’était juste un an après l’effondrement du régime taliban, les mentalités n’avaient pas beaucoup changé… C’est un pays religieux, et pour une femme musulmane, cela ne se faisait pas. Mais je connais les politiciens, mon père en était un et je sais que si l’on ne se bat pas pour nos droits, on ne nous les donnera pas facilement. Même s’il faut se sacrifier. Ce combat avait commencé un peu plus tôt. Par exemple, lorsque je suis allée à l’université, au départ, je portais un voile épais, puis petit à petit, j’en ai mis un plus fin, jusqu’au moment où je me suis dit que si j’attendais l’autorisation de faire ce que je voulais, je pouvais encore attendre. La démocratie, la liberté n’étaient pas là, il n’y avait que quatre femmes qui étudiaient le journalisme, il fallait essayer d’ouvrir la voie. Quand je suis sortie de la maison sans voile, certains m’ont dit dans la rue : « Ma sœur, tu as oublié ton voile », d’autres : « Mets ton voile ou on te tue. » J’étais effrayée, mais je ne voulais pas abandonner. Mon mari et ma famille acceptaient cela, pourquoi devais-je écouter ces inconnus ? Je suis aussi allée travailler sans voile et en T-shirt à manches courtes. C’était ma décision et je l’assumais. Mes collègues étaient à la fois étrangers et afghans, et parmi ces derniers, j’ai reçu des réprobations, on me disait que je n’étais pas une musulmane. Mais je leur répondais : « C’est mon choix. Arrêtez de me regarder si ça ne vous plaît pas ! Qu’est-ce qui vous intéresse : mes reportages ou mon corps ? » Et au fil du temps, les femmes ont commencé à porter un voile moins pesant. On me disait que j’avais ouvert la voie pour les plus jeunes générations. Ce n’était pas facile, mais il fallait amorcer ce changement.

De qui venait la menace ?

Des gens dans la rue, des talibans et de leurs supporteurs, des moudjahidines, du gouvernement, de partout, y compris après 2001. Les choses changeaient quand même, mais pas dans les villages, la pression sociale était si forte, les mentalités évoluent lentement, surtout concernant les femmes. La façon dont les hommes nous regardaient était féroce, on aurait dit qu’ils allaient nous manger. Et ces menaces n’étaient même pas anonymes, ils me disaient qui ils étaient et où ils habitaient et que si je ne changeais pas, je serais tuée. Bien entendu, je partageais ces menaces avec mes collègues, les étrangers notamment. Nous avons créé la première agence d’information, Pajhwok, avec des éditeurs américains, britanniques, italiens ; j’avais beaucoup de soutien de leur part, mais cela n’arrêtait pas les menaces. Après l’arrivée des forces étrangères en 2002, les jeunes hommes étaient contents, car ils pouvaient eux aussi porter d’autres vêtements que ceux imposés par les talibans. Mais cette vision des choses n’était pas partagée partout, surtout pas dans les villages et par les plus âgés. Même à Kaboul, il aura fallu au moins dix ans pour que les mentalités évoluent un peu.

Après 2001, la situation a encore évolué en Afghanistan. Quels sont vos souvenirs de l’attentat sur les Twin Towers et de la vie ensuite ?

C’est absolument terrible ce qui est arrivé là-bas, mais en Afghanistan, après l’attaque contre les tours aux États-Unis, le 11 Septembre, ce fut le début d’une nouvelle vie… On s’est dit que c’était la fin pour les talibans. À cette époque, il n’y avait pas tellement de médias. On écoutait surtout la radio, la BBC et Voice of America. Quand les attentats ont eu lieu aux États-Unis, c’était peu de temps après l’assassinat du commandant Massoud, et je me rappelle que mon frère est revenu de la clinique dans laquelle il travaillait en affirmant : « Il y a de très mauvaises nouvelles. Il y a eu une attaque aux États-Unis. » Je me souviens que toute la famille s’est assise pour écouter la radio et je me suis dit qu’il y aurait des retombées en Afghanistan.

Aviez-vous déjà entendu parler d’al-Qaida ?

Oui, mais uniquement depuis l’attentat de Massoud. Nous savions qu’ils étaient d’origine arabe, mais nous n’en savions pas beaucoup plus. Nous ignorions qu’ils étaient situés et entraînés depuis longtemps en Afghanistan. Ils étaient là et nous n’en savions rien. Il n’y avait pas de réseaux sociaux, de médias libres à l’époque. Quelques semaines après les attaques de New York, le pays a été bombardé, et les talibans chassés, raison pour laquelle j’affirme être « heureuse » de ce qui est arrivé… Sinon, cela ferait trente ans que nous vivrions sous cet apartheid de genre organisé par les talibans et que nous serions dans un État ressemblant à l’Iran avec des mollahs au pouvoir. Ce n’est pas un pays, c’est l’enfer ! Surtout pour les femmes.

En Afghanistan, les droits des femmes ont régressé de vingt ans depuis le retour des talibans en août 2021. Expulsées de l’enseignement, elles sont assignées à domicile, et la burqa a fait son grand retour.

© Shutterstock

Quelle différence faites-vous entre les talibans et les moudjahidines, qui ont aussi été fort présents en Afghanistan ?

Les talibans sont plus extrémistes et les moudjahidines voulaient surtout repousser l’invasion russe. Je n’ai pas dit que ces derniers étaient bons – ils ont également tué et déplacé des millions de personnes – mais au moins, ils n’ont pas fermé les écoles, les bureaux et autres activités pour les femmes. Les talibans sont réellement plus extrémistes et en faveur d’un État islamique.

Vous attendiez-vous aux événements de 2021 et au retour au pouvoir des talibans ?

Oui et non ! Quand les Américains ont commencé à négocier indirectement puis directement avec les talibans, nous espérions du changement. Mais pas comme ça ! En 2005, le président Karsai fut le premier à affirmer qu’il fallait faire la paix avec les talibans et qui a entamé les négociations, mais les forces étrangères n’y ont pas prêté attention et cela est resté en l’état. En 2014, les Américains ont déclaré qu’ils allaient préparer leur départ d’Afghanistan et qu’ils devaient ouvrir les négociations avec les talibans, mais rien ne se fit, du moins officiellement. En 2018, ce fut annoncé, et en 2020, les accords de Doha ont été signés entre les Américains et les talibans.

Et pourquoi pas avec le gouvernement afghan ?

C’est toute la question ! Les négociations ont eu lieu avec les personnes qui étaient jusqu’à présent combattues. Pourquoi ne pas avoir inclus le gouvernement ou au moins l’opposition ? À plusieurs reprises, j’ai posé cette question à l’OTAN, car une négociation entre des terroristes et les Américains sans inclure les représentants du peuple afghan, c’était une grosse erreur et nous étions nombreux à penser que cela n’allait pas fonctionner. Et on m’a répondu que, d’abord, il fallait un accord, et qu’ensuite, les autres parties pourraient entrer dans les négociations.

Connaissant l’importance du poids des tribus en Afghanistan, est-ce que cette particularité a été prise en compte par les forces étrangères ?

Si vous regardez la composition de ces tribus, il y a les Pachtouns, les Tadjiks, les Hazara et les Ouzbeks. Ces quatre groupes ethniques sont majoritaires, et il y a d’autres minorités qui ne sont pas toujours bien vues par le gouvernement. Mais les Américains ont toujours eu peur des Tadjiks qui n’étaient pas d’accord avec leurs demandes, raison pour laquelle ils ont sans cesse négocié avec les Pachtouns. Évidemment, les Hazara ont aussi réagi. Si l’on avait pris en considération cette demande d’égalité, cela aurait pu pacifier la situation. Attention, je n’aime pas cet esprit tribal qui manque d’ouverture, avec des mentalités héritées du XIXe siècle, mais on doit vivre avec cette réalité et il aurait surtout fallu miser sur l’éducation et donner plus de pouvoir aux personnes éduquées.

Ce n’est pas que les Américains ne savaient pas comment cela fonctionne en Afghanistan, ils n’ont pas voulu en tenir compte, c’est tout. Nous sommes situés au cœur de l’Asie. Et toutes les forces étrangères ont toujours souhaité venir en Afghanistan pour leur propre intérêt, pour l’utiliser contre d’autres pays, et non pas pour défendre des femmes comme moi. Les Chinois, les Américains, les Européens sont présents dans le pays. C’est géostratégique. Tant au niveau de notre position que pour les ressources en gaz qui proviennent du Turkménistan ou pour des métaux, puisque nous avons aussi du lithium et du fer en grosse quantité, et des pierres précieuses. C’est pour cela que les États étrangers viennent ici. Pas pour favoriser l’éducation.

Les Américains ont-ils finalement divisé pour régner ? Et cela a-t-il encouragé le retour des talibans ?

Ils ont donné du pouvoir aux personnes déjà influentes et ne se sont pas souciés des personnes ordinaires. Et cela a encore éloigné le peuple du gouvernement, ce qui a ouvert la voie pour le retour des talibans. Ils avaient déjà retrouvé leur pouvoir dans les parties nord et frontalières du territoire, du côté du Pakistan, pays qui les soutient et leur fournit des armes… Et dans les villages où les gens n’ont jamais été à l’école, c’est facile de leur dire qu’il faut se battre contre les forces extérieures qui ont envahi le pays et le libérer. Ils utilisent le djihad, la religion, pour les enrôler, tout en leur donnant 200 dollars. Alors que si vous travaillez pour le gouvernement, vous ne gagnez que 50 ou 100 dollars par mois ! Ils ont ainsi réuni des populations du Nord, puis d’autres au fur et à mesure. Tout était préparé en amont, raison pour laquelle j’ai estimé que dès la signature de Doha, c’était un retour en arrière.

Vous êtes aujourd’hui réfugiée en Belgique. Toute votre famille est-elle à l’abri ?

On va dire que oui. J’évite de parler de ma famille pour les préserver des problèmes. Après le coup d’État des talibans, certains de mes proches ont été arrêtés, ils ont été emprisonnés, c’est trop dangereux.

Cela fera bientôt deux ans que les talibans ont repris le pouvoir. Ils n’ont forcément pas changé. Et le sort des femmes non plus.

Non, les femmes n’existent plus en Afghanistan. Ils nous ont tout pris : plus de travail, plus d’éducation, plus question d’aller dehors, même dans les parcs. Dès le moment où ils ont prétendu avoir changé, j’ai mis en garde les gouvernements occidentaux en leur demandant quelles garanties ils avaient reçues pour faire confiance aux talibans. Il y avait un gros lobbying à l’époque pour faire croire cela, particulièrement aux États-Unis. Mais s’ils avaient changé, pourquoi tueraient-ils les enseignants, pourquoi feraient-ils exploser des bombes dans des écoles et universités ? S’ils avaient changé, ils se préoccuperaient plutôt de la sécurité de ces lieux publics. Ils l’ont affirmé lors de leur première conférence de presse : ils luttent pour leur idéologie.

Qu’auriez-vous envie de dire aux femmes occidentales ?

Qu’il ne s’agit pas que de mon combat, mais de celui de millions d’Afghanes et qu’il faut sanctionner les pays qui fricotent avec l’Afghanistan. Il faut une révolution, tel que ce fut le cas dans les pays occidentaux par le passé, comme le soulèvement pour les Iraniennes. Pourquoi pas maintenant pour l’Afghanistan ? Moins de bla-bla, plus d’action. Pour l’Afghanistan, l’Iran et le Pakistan. Le monde doit nous entendre. S’engager et agir.

Comment voyez-vous le futur proche ?

Sombre ! Je crains que de nouvelles attaques soient organisées depuis l’Afghanistan et le Pakistan dans d’autres États, car il n’y a pas de frontières pour les terroristes. Ils ne sont pas dangereux que dans leur pays d’origine, mais pour les peuples du monde entier. Les talibans n’ont pris en otage des milliers d’Afghans qu’avec des kalachnikovs, donc… ils veulent étendre leur idéologie et ils restent en contact avec al-Qaida… Ils ont le soutien d’autres pays arabes, même si c’est compliqué pour l’instant avec le Pakistan, mais il y a d’autres pays qui apportent leur soutien.

Si je vous dis « liberté », que me répondez-vous ?

Liberté pour qui ? Elle n’existe pas en Afghanistan. C’est un beau mot, mais la liberté n’est plus. On ne peut plus s’exprimer. C’est juste un joli mot aujourd’hui, mais on lutte pour qu’il devienne réalité.

I said no to the Taliban

Libres, ensemble · 28 février 2023

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