Là-bas
L’école croate
sous influence
Sandra Evrard · Rédactrice en chef
Mise en ligne le 19 septembre 2024
Vous avez peut-être découvert les merveilleuses petites criques turquoise de Croatie cet été, ou les villages perchés de pierres vêtus et entourés d’une végétation qui fleure bon la Méditerranée. Il faut dire qu’avec ses quasi 4 millions d’habitants et un long territoire qui surplombe l’Adriatique, on ne se marche pas sur les pieds dans cette région des Balkans. Là où l’on se sent davantage piétiné, c’est du côté du droit à une éducation civique. L’Église et l’école, c’est une affaire qui roule ici. Mais qu’en est-il de la liberté de conscience pour les enfants athées ? Jusqu’où pénètre l’influence de l’Église dans l’éducation des jeunes Croates ?
Photo © Sandra Evrard
En septembre, les petits Croates, à l’instar des autres enfants européens, ont repris le chemin de l’école. Langues, maths, sciences et… religion sont au programme. Car ici, on ne badine pas avec l’éducation catholique. Cette prérogative est même inscrite très officiellement dans un concordat signé en 1996 avec le Vatican. Dans certains villages comme celui de Gračišće, les classes sont organisées verticalement, faute de nombre pour créer des classes complètes par année. Et cela a certainement le don de favoriser la cohésion sociale et l’amitié entre les enfants de la communauté locale. Ici, tout le monde se connaît et les journées sont rythmées par la cloche de l’église qui sonne toutes les heures. Le village en compte d’ailleurs sept, d’églises, disséminées dans ce bourg médiéval admirablement préservé. Sur le site de la commune, on peut lire que « l’héritage de la vie spirituelle des anciens Slaves se retrouve encore aujourd’hui dans le nom de la colline voisine Perunčevac, du nom du dieu slave suprême Perun, et dans le culte probable de Svantevid, dont le chrétien saint Vid, le patron de la paroisse de Gračac, est originaire ».
Le pays est l’un, voire le plus catholique d’Europe, nous dit-on. « Selon le dernier recensement, il y a 78,97 % de catholiques, 3,32 % d’orthodoxes (des minorités serbes, macédoniennes et bulgares), 1,32 % de musulmans, 0,34 % de protestants et 4,71 % d’athées », confirme Zoran Grozdanov, théologien, professeur à l’Université de Rijeka. De ce fait, le cours d’éducation catholique est fréquenté par la majorité des élèves croates.
Ce reportage en Croatie a été réalisé avec le soutien du Fonds pour le journalisme en Fédération Wallonie-Bruxelles.
La crainte d’être ostracisé
Peut-être que la bienveillance de sa communauté villageoise y est pour quelque chose. Sûrement aussi parce que la région istrienne est plus libérale, mais quoi qu’il en soit, Jelena fait un peu figure d’exception : elle a décidé de ne pas inscrire sa fille Klara, aujourd’hui 11 ans, au cours de religion. « Les gens sont moins croyants qu’auparavant, mais comme nos grand-mères et nos mères allaient à l’église, beaucoup de personnes continuent d’y aller, par habitude. Moi, je suis agnostique, je l’ai dit au prêtre quand il est venu me trouver parce que ma fille n’allait pas au cours de religion en m’informant qu’elle ne pourrait dès lors pas faire sa communion. Mon compagnon et moi ne sommes pas mariés, et le prêtre n’avait pas voulu baptiser notre fille pour cette raison. Mon mari aurait dû suivre des cours de catholicisme durant un an pour que nous puissions nous marier à l’église, mais nous avons refusé. »
Durant le cours de religion, Klara est obligée d’attendre dans la cour ou à la bibliothèque. Seule. Ou en compagnie de l’autre élève qui ne bénéficie pas de l’éducation religieuse catholique, car il est musulman. Ces cours sont placés au milieu de la journée, et non en première ou dernière heure, ce qui permettrait aux enfants dispensés de ne pas être livrés à eux-mêmes. « Heureusement, en Istrie, les gens sont croyants, mais pas autant que dans certaines régions telles que la Dalmatie ou la Slavonie, et Klara ne se sent pas stigmatisée par les autres familles. Là-bas, tout le monde porte une croix autour du cou et tout le monde va à la messe », explique Jelena.
Jelena et Klara sont opposées au cours d’éducation catholique à l’école.
© Sandra Evrard
Des propos confirmés par Nikolina Hazdovac Bajić, chercheuse en sociologie des religions à l’Institut des recherches sociales de Zagreb, elle-même originaire de Dalmatie : « Surtout lorsqu’il s’agit des petits enfants, tout le monde les inscrit au cours d’éducation religieuse parce qu’il n’y a pas d’autre possibilité. Si vous ne le faites pas, vous êtes ostracisé. Ces enfants sont livrés à eux-mêmes pendant une heure de cours, personne ne s’occupe d’eux. Pour éviter cela, il y a donc des générations entières qui passent par ce système éducatif et peut-être que ʺgrâce à tout celaʺ, si je puis dire, par l’endoctrinement de l’Église. »
C’est le cas des filles (Carmela, 9 ans, et Martha, 7 ans) de Vinkica Pastuović, rencontrée lors d’une manifestation contre le patriarcat religieux à Trogir, en Dalmatie. Malgré le fait que leur maman soit athée et une activiste engagée dans la défense des droits des femmes, elles fréquentent le cours de religion. « Tout le monde y va. Ceux qui n’y vont pas n’ont rien d’autre comme occupation durant ce temps. Ils restent seuls dans la cour ou sur le banc au fond de la classe et ils entendent quand même ce qui s’y dit. Les enfants pointent facilement les différences entre eux et posent des questions. C’est dommage, car en secondaire, des cours d’éthique sont proposés comme autre choix, mais pas en primaire. »
Romana Jakasa, 36 ans, a grandi dans une famille peu croyante dans la région de Split, et elle n’a pas suivi de cours d’éducation religieuse. Elle se rappelle s’être ennuyée fermement dans la cour en compagnie d’un autre élève, musulman, « alors que lui aurait dû recevoir un cours d’islam », mais cela n’a pas été organisé. Les petits musulmans ou orthodoxes doivent suivre leur éducation religieuse en dehors de l’école s’ils désirent en avoir une. Son fils entre en primaire l’année prochaine, et malgré son expérience peu réjouissante, elle ne compte pas l’inscrire au cours de religion. Elle résiste à la pression. Pourtant, ici, en Dalmatie, ne pas se conformer à cette pratique est plutôt rare.
« Quand vous amenez votre enfant le premier jour à l’école, il y a une cérémonie accompagnée d’une messe, je trouve cela inacceptable. Ça pousse vraiment les parents à inscrire leurs enfants au cours de religion, car sinon, on vous pose plein de questions et vous devez justifier que vous n’êtes pas pratiquant. Et je pense que, finalement, les religieux vous font sentir qu’il y a quelque chose qui cloche chez vous. C’est un manque de respect. Il y a quelque temps, un professeur de religion a frappé des élèves, et là, les parents ont commencé à les retirer de ce cours. Mais moi, je leur dis surtout qu’il ne faut pas nécessairement fréquenter l’église pour avoir de bonnes valeurs. Quand je demande aux autres parents pourquoi ils baptisent leurs enfants, ils me répondent qu’ils ne souhaitent pas qu’ils soient rejetés à l’école. Il faut arrêter ça ! »
L’Église croate possède une vision très traditionnelle de la famille, rythmée par les rites catholiques classiques qui s’imposent jusque dans les écoles.
© Sandra Evrard
Le poids du concordat et des valeurs traditionnelles
Les personnes rencontrées estiment toutes que l’influence de l’Église s’est terriblement accrue depuis les années 1990, particulièrement au niveau de l’éducation. Certains prêtres exercent une réelle influence au sein de leur communauté pour « ramener » les égaré.e.s dans le giron de l’Église. Une mère de famille qui souhaite conserver l’anonymat a même dû changer le prénom choisi initialement pour sa petite fille sur insistance du prêtre du village, car il ne s’agissait pas d’un prénom présent dans la Bible. Cette christianisation des jeunes générations semble s’inscrire dans la logique d’une certaine prédominance du Vatican, qui était présent aux côtés du jeune État croate dès son indépendance, en contrepartie de la signature des concordats.
Aujourd’hui, l’impact transparaît dans les valeurs distillées au sein de la population, auxquelles s’ajoute une couche supplémentaire de nationalisme hérité des affres de la guerre, qui repose sur la conviction que la Croatie est en quelque sorte le bastion défenseur du catholicisme dans la région, face aux voisins orthodoxes et musulmans. Des minorités également présentes en Croatie et qui ne bénéficient d’ailleurs pas de leur cours d’éducation religieuse à l’école comme cela devrait être le cas.
De nos jours les groupes religieux extrémistes et anti-avortement, comme celui de la « marche pour la vie », sont également très actifs dans le pays et tentent eux aussi d’influencer les valeurs qui traversent la société croate. « Lorsque la Croatie faisait encore partie de la Yougoslavie, il n’y avait pas cette pression des valeurs religieuses ou contre l’avortement. La société d’avant était plus libérale que celle dans laquelle mon fils et moi vivons aujourd’hui », estime Zorana Juridić, une maman active dans la défense des droits reproductifs. « Dans les années 1990, l’influence de l’Église a grandi très rapidement, pour devenir prédominante, avec des partis conservateurs qui suivent aussi son “narratif”. Ça me préoccupe, car cela se ressent à l’école. Il y a quelques mois, il y a eu un scandale avec un professeur qui a diffusé une vidéo irréaliste d’un avortement, devant sa classe. Les enfants étaient terrifiés ! Cela relève de la propagande, et c’est clairement orchestré pour influencer l’opinion par rapport aux droits reproductifs. C’est poussé par l’Église et les groupes chrétiens conservateurs qui sont lourdement financés. »
Les enfants croates sont baignés dans la culture catholique dès le plus jeune âge, et le système scolaire laisse très peu de place à la libre pensée.
© Nino Pavisic/Shutterstock
Une difficile sécularisation
Il y a quelques années, les Croates désireux de vivre dans une société plus sécularisée sont sortis dans la rue pour manifester contre les concordats et leur influence religieuse à différents échelons de l’État et des institutions du pays. Un certain nombre de parents et d’associations regrettent l’absence d’une autre option à ces cours d’éducation religieuse. Vinkica, la maman de Trogir, ajoute : « Mais il y a encore plus grave concernant la mainmise du religieux dans l’éducation : c’est l’absence de cours civiques et l’influence des valeurs réactionnaires. Récemment, un manuel de biologie a fait scandale, car il présentait l’anatomie masculine sous toutes ses coutures, mais l’organe reproductif féminin de manière très schématique avec le mot stidnica pour le désigner, qui est un peu vulgaire. Cela donnait vraiment une mauvaise image de la femme. J’ai pris le temps de contrecarrer cette vision avec mes filles, mais ce n’est pas normal que cela se retrouve dans un livre scolaire. »
Une nécessaire éducation civique
Mario Bajkuša est directeur du développement et des programmes au Forum for freedom in education, une association qui œuvre depuis trente ans pour l’implémentation d’une éducation civique dans l’enseignement croate. L’ONG travaille chaque année avec près de 10 120 enseignants et environ 15 à 20 % des écoles croates. « Si vous demandez au gouvernement, il vous dira que nous avons une éducation civique depuis 2019, en tant que matière interdisciplinaire. Donc, vous devez intégrer ces matières dans les autres, mais sans point d’ancrage dans le programme, alors personne ne s’en soucie.
Nous avons cette tendance de rendre cela visible légalement, mais quand vous allez plus en profondeur, ce n’est pas mis en œuvre. Nous travaillons avec d’autres organisations pour rendre cela effectif. Nous sommes guidés par l’éducation civique du Conseil de l’Europe en tant qu’éducation à la démocratie, aux droits de l’homme et à l’État de droit. Et nous demandons que la matière soit obligatoire pour tout le monde. Donc, généralement, cette idée est opposée à l’éducation religieuse. C’est aussi perçu comme gauchiste, ce qui est simpliste. Mais de toute façon, je pense que tout est idéologie dans l’éducation, même la gratuité ou la formation de citoyens actifs.
Tout le monde n’est pas religieux, mais nous sommes tous des citoyens. La Croatie est un pays démocratique, du moins par sa Constitution, et j’estime que nous devrions enseigner leurs droits aux futurs jeunes citoyens. Si nous sommes un État de droit, alors ils devraient être informés de la manière de se protéger, comment contacter un avocat, comment agir dans les relations avec la police ou devant les tribunaux. Mais peut-être que certaines personnes ont peur des citoyens émancipés. C’est un problème que certains contenus et connaissances soient autorisés dans le système éducatif et d’autres non.
Mario Bajkuša fait notamment référence aux théories de genre, bête noire des groupes religieux extrémistes. Le directeur s’émeut aussi de cette vidéo sur l’avortement montrée aux élèves. Car s’il est difficile d’introduire un réel cours d’éducation civique dans les écoles croates, ne parlons même pas d’un cours d’éducation sexuelle et à la santé.
En Croatie, le chemin de l’école est aussi celui de l’instruction religieuse. Et l’instruction civique, c’est pour quand ?
© Jan Tore Noreng/Shutterstock
La post-doctorante Nikolina Hazdovac Bajić estime d’ailleurs que la confiance dans l’Église avait déjà chuté de 62,8 % en 1999 à 38,4 % en 2017. On peut donc s’interroger sur le rôle prépondérant qu’elle continue à occuper au cœur de l’enseignement. Et si cette atmosphère pro-religieuse ne favorise pas l’établissement de la droite chrétienne en Croatie. « Ils (les groupes extrémistes, NDLR) acquièrent chaque fois plus de visibilité, ils ont leurs réseaux sociaux, leurs chaînes… Même certaines personnalités au sein de l’Église affirment qu’il faudrait davantage les surveiller. » Certaines villes plus progressistes, comme Rijeka et Zagreb, servent cependant de modèles avec des tests d’enseignement civique. À l’instar de la Belgique, la Croatie souffre d’une pénurie d’enseignants, et selon Mario Bajkuša, « les meilleurs sont nécessaires pour introduire la pensée critique dans les écoles. La Croatie est une jeune démocratie de 40 ans, et pour avoir une démocratie à part entière, il faut y travailler jour après jour. Et cela commence par les étudiants ».
Pourquoi une telle mainmise du catholicisme en Croatie ?
Si la religion revêt une telle importance dans le pays, c’est notamment par héritage historique et identitaire. La guerre qui a déchiré l’ex-Yougoslavie entre 1991 et 2001 a aussi exacerbé les identités religieuses entre les Serbes orthodoxes, les Bosniaques majoritairement musulmans et les Croates catholiques. La Croatie déclare son indépendance le 25 juin 1991, le même jour que la Slovénie. Mais en Croatie, le conflit ne prendra réellement fin que le 12 novembre 1995. En 1996, le Vatican fait partie des premiers États à reconnaître son indépendance et conclut dans la foulée quatre concordats, dont l’un porte sur le domaine de l’éducation et de la culture, jugeant « le rôle historique et actuel irremplaçable de l’Église catholique en Croatie dans l’éducation éthique et morale du peuple, ainsi que son rôle dans le domaine culturel et pédagogique ». L’article 1 de cet accord spécifie d’ailleurs que cette matière est obligatoire, à l’exemple des autres matières, pour ceux qui la choisissent selon les valeurs de l’éthique chrétienne, dans toutes les écoles publiques, élémentaires, collèges et lycées, y compris les centres universitaires. Cet accord fidélise donc majoritairement les Croates aux valeurs chrétiennes dès leur plus jeune âge, mais il a aussi un impact important pour l’ensemble des citoyens qui contribuent financièrement à la mise en œuvre des différentes dispositions. Parmi celles-ci : les frais d’édition et d’impression des manuels d’enseignement religieux dont les programmes et contenus sont élaborés par la Conférence épiscopale croate, en sus des subventions qui sont allouées par l’État aux établissements scolaires pour cet enseignement religieux. Du côté du supérieur, l’article 10 du concordat rappelle un accord spécifique entre la République et la Conférence épiscopale croate, préalablement approuvé par le Saint-Siège, et qui engage l’État à fournir « des moyens financiers à la faculté catholique de théologie de l’Université de Zagreb et aux instituts théologiques affiliés de Dakovo, Makarska, Rijeka et Split ».
Un coût énorme pour les Croates
Comme l’explique le site concordatwatch.eu, « un concordat est un accord juridique entre un pays et le Vatican. Il peut établir un fief théologique où certains droits de l’homme ne s’appliquent pas – et où ils ne peuvent plus jamais être réintroduits sans le consentement de l’Église catholique. C’est pourquoi les concordats représentent une menace fondamentale pour la démocratie et les droits de l’homme ». Durant ce reportage, différentes personnes ont été interrogées sur le coût de ces accords particuliers pour la population croate, mais aucun expert interviewé n’a pu nous fournir de chiffres précis. Selon Concordat Watch, il s’agirait de plus de 140 millions de dollars (125 millions d’euros) par an. La chercheuse de l’Institut de recherche sociale de Zagreb, Nikolina Hazdovac Bajić cite quant à elle un montant de 67 milliards d’euros pour l’année 2023. Une somme faramineuse qui a poussé les Croates dans la rue en 2016 pour demander l’abolition des concordats et une véritable séparation de l’Église et de l’État. Demande restée lettre morte. Saisie en 2010 à la suite d’une plainte déposée en 2000 affirmant que l’accord violait l’égalité des droits de tous les citoyens sur le principe que les élèves qui n’assistaient pas au catéchisme ne bénéficiaient pas de cours sur leur propre foi ou sur l’éthique, la Cour constitutionnelle s’est déclarée incompétente, car ne pouvant se prononcer sur la légalité de traités internationaux. « En effet, selon la Constitution croate, la Cour constitutionnelle croate n’est pas compétente pour se prononcer sur les accords internationaux », confirme Sanja Barić, responsable de la chaire de droit constitutionnel à l’Université de Rijeka. « Ce pouvoir, lorsqu’il est conféré à une cour constitutionnelle nationale particulière (par exemple en France, en Roumanie, au Portugal, en Allemagne), est toujours un pouvoir a priori, ce qui signifie que le contrôle n’est possible qu’avant l’entrée en vigueur d’un accord international particulier. Quant aux lois issues des concordats, elles doivent très certainement être conformes à ceux-ci (puisqu’il s’agit d’accords internationaux, le Saint-Siège étant un État internationalement reconnu). Cependant, leurs dispositions ne sont pas aussi précises, ce qui veut dire que les lois nationales ont un vaste éventail de possibilités. » Mais pour cela, il faudrait une franche volonté gouvernementale.
C’est tout le problème des concordats : une fois signés, ils échappent au contrôle démocratique usuel. En apportant son support à la Croatie à l’aube de son indépendance et en imposant ses concordats à ce jeune pays qui cherchait encore sa place dans le concert des nations européennes, le Saint-Siège a complètement muselé et gravé dans la pierre une partie de son avenir, tant au niveau idéologique que financier.
- « Croatia », mis en ligne sur concordatwatch.eu.
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