La tartine
La bête
aux portes de l’Élysée
Propos recueillis par Vincent Dufoing · Directeur « Projets communautaires » du CAL
Mise en ligne le 15 mars 2024
Jean-François Khan, journaliste chevronné, offre une analyse percutante de la politique française. Inquiet de la montée de l’extrême droite, il met à nu dans son dernier livre le basculement de l’électorat populaire. Critique envers la gauche, il explore les collusions sur les réseaux sociaux, dénonce l’entre-soi politique et décrypte l’émergence paradoxale du « néo-marxisme » de droite. La critique franche de la laïcité complète cette plongée captivante dans les rouages de la politique française contemporaine.
Illustrations : Max Tilgenkamp
Au début de votre ouvrage, vous estimez avoir échoué dans votre interaction avec le monde. Je vous trouve très cruel vis-à-vis de vous-même au vu de votre carrière journalistique particulièrement féconde !
Quand je me confronte à tout ce pour quoi je me suis battu, à tout ce que j’ai essayé de faire passer dans l’opinion, je suis obligé d’admettre que j’ai échoué. J’ai probablement eu une influence sur beaucoup de gens, mais ça ne se voit pas dans la réalité. Ou alors les gens que j’ai influencés n’ont eux-mêmes pas eu assez d’influence… Mais si je considère que mon action a été un échec, ce n’est pas une raison pour abandonner le combat : je le poursuis et peut-être que la raison finira par l’emporter…
Vous assimilez la ruralité et les périphéries des villes à des banlieues en sursis dont les habitants votent de manière protestataire en faveur du Rassemblement national, alors qu’auparavant ces derniers votaient à gauche. Quelles en sont les causes selon vous ?
Jean-François Kahn, Comment on en est arrivé là, Paris, L’Observatoire, 2023, 512 pages.
Il faut d’abord toujours regarder une réalité en face. Ce basculement d’une très large fraction de l’électorat « populaire » qui votait traditionnellement à gauche a commencé à se manifester il y a environ vingt-cinq ans. Des villes emblématiques de l’histoire de la gauche ont basculé du côté du Front national. La gauche a nié ce phénomène ; elle a refusé de l’admettre pour ne pas se poser les bonnes questions. Et elle a suivi une politique en contradiction avec les aspirations populaires. Elle a ainsi choqué une partie de l’électorat populaire. Il est évident que l’aspiration identitaire a toujours été dans l’Histoire une aspiration populaire, comme face à la droite en 1940, face à la bourgeoisie et à l’aristocratie pendant la Révolution française. Le peuple est par essence patriote ; à partir du moment où l’aspiration identitaire a été presque criminalisée par la gauche et confondue avec les nationalismes condamnables, cela a été un problème. Prenons la question de l’immigration : bien sûr, la bourgeoisie des grands quartiers n’y est pas confrontée, contrairement au peuple de banlieue. Il fallait que la gauche prenne cette réalité en compte, l’analyse et trouve des réponses en contradiction avec celles données par l’extrême droite, c’est-à-dire des réponses démocratiques, républicaines et laïques face à une immigration mal contrôlée et dont les victimes sont les membres des classes populaires. Or pas du tout ! Il y a eu à gauche un refus d’aborder cette problématique ; le seul fait de l’évoquer vous catégorisait à l’extrême droite ! Donc la seule qui en parlait et qui proposait des solutions était cette même extrême droite. On lui a abandonné ce problème important pour l’électorat populaire.
Vous décrivez la bulle, l’entre-soi, dans laquelle s’enferment les formations politiques françaises. Cette situation ne se retrouve-t-elle pas aussi sur le plan des réseaux sociaux, qui ont tendance à ne privilégier des relations qu’avec des gens pensant et s’exprimant de manière similaire ?
Les réseaux sociaux représentent un problème très grave ! Étant mal contrôlés, en France, ils ont été envahis à 80 % par les extrémistes de gauche et de droite. Comme aujourd’hui les réseaux sociaux ont probablement plus d’influence que la presse écrite, l’extrême droite y a acquis une influence énorme ! L’extrême gauche également, mais elle a accumulé des idioties qui lui ont fait perdre une grande partie de son influence… Pour l’extrême gauche, les réseaux sociaux représentent un danger presque aussi important que la bombe atomique ! Mais il faut rappeler que ce qui pose problème, ce ne sont pas les réseaux sociaux en soi mais bien l’anonymat et le non-contrôle de ceux-ci.
Tout au long de votre ouvrage, vous dénoncez les collusions des discours d’extrême gauche et d’extrême droite. Quels liens s’établissent entre ces deux extrêmes et pourquoi ?
Je ne suis pas de ceux qui disent que l’extrême droite et l’extrême gauche sont pareilles. J’ai beaucoup couvert les manifestations des Gilets jaunes : l’extrême gauche et l’extrême droite ont manifesté ensemble contre le macronisme, la main dans la main, coude à coude. Cela a créé évidemment des habitudes ! À Paris, j’ai observé que c’était l’extrême gauche qui dominait les manifestations. Dans le Sud, c’était plutôt le contraire. Après cela, il y a eu le vote aux élections européennes où une très grande majorité des Gilets jaunes parisiens ont voté Marine Le Pen. C’est un fait. Il fallait aller sur le terrain, ce que beaucoup de journalistes n’ont pas fait. Il fallait écouter le nombre de propos antisémites : on attaquait Macron et le clan Rothschild, Macron et la dictature sioniste ; on entendait qu’il fallait dissoudre la franc-maçonnerie… Les journaux de gauche, par démagogie, ont caché ces manifestations et tous ces propos. On le paie cher actuellement. On a observé des dérives cléricales incroyables alors que la grande majorité de la gauche a déserté le camp de la laïcité. Une partie importante des députés des Insoumis sont élus dans des banlieues à 50 ou 60 % de population musulmane : pour séduire et ne pas choquer cet électorat supposé très religieux et sous influence islamiste, il convenait de ne pas défendre les valeurs laïques. Il fallait être tolérants. C’est à l’évidence une forme de racisme que de considérer que tout musulman est par principe de tendance islamiste. Ce n’est pas vrai : une majorité de musulmans sont démocrates et républicains. S’y est greffé un autre calcul terrifiant lié au fait que l’extrême gauche savait pertinemment bien ne pas pouvoir gagner les élections, à savoir empêcher Emmanuel Macron d’être réélu au poste de président de la République parce qu’il est la cause de tous les ennuis ! On devait donc absolument revenir au clivage gauche-droite, ce qui n’est pas faux en soi, en se débarrassant de Macron. Pour cela, il fallait élire Marine Le Pen et le Rassemblement national même si ce n’est pas bien et qu’on est contre ses idées. Mais cela permettait à la gauche et à l’extrême gauche de relancer la lutte antifasciste, de « se refaire une santé » et de redevenir majoritaires. Ce calcul a été entendu de nombreuses fois, comme en Allemagne d’avant-guerre. Mais ça n’arrive jamais ! Regardez en Pologne actuellement : la coalition droite-extrême droite au pouvoir a été battue aux élections non par la gauche mais par le centre droit. Ce calcul n’a jamais permis un retour au pouvoir de la gauche. Autre exemple : en Israël, il y a la droite et l’extrême droite au pouvoir mais cela ne permet aucunement à la gauche d’envisager de revenir au pouvoir.
Dans le chapitre consacré au rapport entre « Radicalité et extrémisme », vous dissociez ces deux concepts : la radicalité est selon vous un « moment » et l’extrémisme un « état ». Pouvez-vous développer votre pensée ?
Que signifie être radical ? C’est aller jusqu’au bout d’une exigence. Il y a eu un grand progrès dans notre histoire : le fait de pouvoir voter mais de manière censitaire, en payant donc. Un certain nombre de radicaux voulaient aller plus loin en réclamant le vote de tous les citoyens par le suffrage universel masculin d’abord, ouvert aux femmes ensuite. Puis il a été réclamé que les jeunes puissent voter également. C’est cette radicalité qui a fait avancer l’Histoire et la démocratie. Personnellement, il m’est arrivé très souvent d’être radical dans mes propos et dans mes prises de position. Cependant, quand un radical parvient à ses fins, il ne s’enferme pas dans cette radicalité. Il ne cherche pas une autre lutte pour rester radical ! Celui qui essaie de le rester devient extrémiste. Cela a été par exemple le cas d’Hébert1 pendant la Révolution française qui a toujours cherché à rester radical, au contraire de Mirabeau2 qui a quitté la radicalité lorsqu’il est arrivé à ses fins. C’est pourquoi la radicalité correspond à un moment d’une lutte, et l’extrémisme correspond à la volonté de rester dans la radicalité, de s’installer dans une surenchère continuelle.
Comment justifiez-vous que les extrêmes ne se touchent pas mais se prolongent, ce qui permet à certains gauchistes de virer à l’extrême droite ?
L’extrémisme de gauche et celui de droite ne sont pas les mêmes. Un extrémisme fait souvent le jeu d’un autre extrémisme : l’extrémisme de gauche a toujours fait le jeu de celui de droite. Et l’inverse est aussi vrai. Avant-guerre, la gauche a gagné les élections – le Front populaire – sur le thème de l’antifascisme, de la lutte contre l’extrême droite. Les excès de la droite et de l’ultradroite ont fait le jeu de la gauche et de l’extrême gauche. En 1848, on a connu une révolution exemplaire et démocratique après trente ans de monarchisme. Grâce à une révolution authentiquement populaire, on a obtenu les libertés de la presse, de réunion, les élections libres, etc. Trois mois après, l’extrême gauche revendiquait déjà une république sociale, radicale et suscitait des manifestations de rue et presque des révoltes contre une république qui pour elle n’allait pas assez loin. Résultat : très vite, la droite a agité le spectre de la peur et a gagné les élections suivantes. Cela a débouché sur l’arrivée au pouvoir de Napoléon III.
À plusieurs reprises, dans votre livre, vous expliquez que le fascisme relève à la fois de l’extrême droite et de l’extrême gauche. Comment expliquez-vous ce phénomène ?
« Extrême droite = fascisme », ça ne marche pas ! L’extrême droite est un danger en soi, sans même faire référence au fascisme, comme l’ultralibéralisme, l’intégrisme radical, l’antirépublicanisme radical… Il faut noter au passage que le fascisme a peu de relations avec la religion car il est le plus souvent laïque. Ce qui caractérise cette séquence de l’extrême droite qui s’appelle « le fascisme », c’est un semblant de convergence entre des thèmes d’extrême gauche et d’extrême droite, c’est-à-dire à la fois raciste, xénophobe, réactionnaire sur les mœurs, anti-étrangers, antidémocratique, antiparlementaire, etc., et une logomachie anti-libérale et anticapitaliste. Les deux extrêmes se mêlent, ce qui fait la spécificité du fascisme. Au premier congrès fasciste de 1921 en Italie, la moitié des délégués venait de la droite réactionnaire et de l’extrême droite, et l’autre moitié venait des syndicats, des anarchistes, de la gauche révolutionnaire. Il s’agissait d’une ruse.
quand le fascisme arrive au pouvoir, il fait ce que portent ses revendications de droite et d’extrême droite et il abandonne très vite ses revendications de gauche. Il a oublié très rapidement son anticapitalisme et son progressisme social. Il s’en est servi pour séduire le peuple, pour se faire élire, et après il l’a oublié. Autre exemple : dans le parti national-socialiste d’Hitler, le numéro deux Gregor Strasser3 était un fasciste intégral, c’est-à-dire raciste, antidémocrate, antiparlementaire, etc., mais en même temps anticapitaliste et anti-libéral. Il préconisait même une alliance avec l’URSS. Cela a évidemment fait peur au patronat allemand qui ne pouvait pas soutenir cette vision. Résultat : il a été assassiné en 1934 pendant la Nuit des longs couteaux, au même titre que les chefs de l’aile gauche de son parti, pour bénéficier du soutien du capital et de l’armée. Les fascistes ont une démagogie qui mêle l’extrême gauche et l’extrême droite mais, bien sûr, quand ils arrivent au pouvoir, ils oublient les idées de gauche…
Résultat : il a été assassiné en 1934 pendant la Nuit des longs couteaux, au même titre que les chefs de l’aile gauche de son parti, pour bénéficier du soutien du capital et de l’armée. Les fascistes ont une démagogie qui mêle l’extrême gauche et l’extrême droite mais, bien sûr, quand ils arrivent au pouvoir, ils oublient les idées de gauche… Encore un autre exemple : en France, dans les années 1930, le parti communiste a connu une phase politique très sectaire qui s’appelait « Classe contre classe », anti-police, anti-armée, etc. Une sorte d’analogie avec les Insoumis actuels de Mélenchon. Finalement, c’est Maurice Thorez4 qui a réagi et qui a aidé à renverser cette frange ultra-sectaire pour permettre au Parti communiste de devenir un grand parti politique populaire. Que sont devenus les éléments sectaires évincés ? L’ex-patron Henri Barbé5 est passé au fascisme, tout comme le numéro deux Pierre Celor, le chef de l’organisation Paul Marion6 et leur meilleur orateur Jacques Doriot7. Ça fait réfléchir…
De la Révolution française à nos jours, estimez-vous que les extrémismes se sont de plus en plus développés ?
La radicalisation de la Révolution française à la fin de celle-ci, la Terreur, a débouché sur Thermidor qui a été une réaction au vrai sens du terme, et Thermidor sur Bonaparte avec dix ans de dictature. Actuellement en France, selon les derniers sondages fiables, les extrêmes droites (Marine Le Pen, Éric Zemmour et Nicolas Dupont-Aignan) représentent 42 % des intentions de vote. Marine Le Pen est à 31 %, Jean-Luc Mélenchon fait 13 % et Édouard Philippe, macroniste, fait 25 %. Que se passera-t-il au second tour ? Probablement Philippe contre Le Pen. Une grande partie de la gauche s’abstiendra pour ne pas voter pour un candidat macroniste et une grande partie de l’extrême gauche votera Le Pen pour abattre le macronisme. Donc Marine Le Pen devrait être élue haut la main.
Vous évoquez l’émergence actuelle d’un « néo-marxisme » de droite et d’un néolibéralisme de gauche. Comment expliquez-vous cette incongruité ?
En France est apparu et a été élu président de la République Emmanuel Macron, qui se disait ni de droite ni de gauche. Cela a été terrible pour la droite ! D’autant plus qu’il s’est progressivement droitisé. La réaction de la droite a été soit de se droitiser encore plus pour être plus à droite que Macron, soit de le contourner pour séduire l’électorat populaire en reprenant un peu le langage démagogique du marxisme et du fascisme. Le néolibéralisme de gauche existe depuis longtemps à l’instar de François Hollande qui a incarné une politique néolibérale, ce qui a été l’une des raisons de son échec, car une partie de son électorat l’a ressenti comme une trahison. Pour résumer, deux dynamiques traversent la société française : d’une part un rejet du capitalisme et du néolibéralisme responsables de bien des injustices sociales, et d’autre part le rejet de l’idéologie « post-soixante-huitarde » sur les mœurs, l’immigration, l’ouverture des frontières, etc. Jusqu’à présent, la gauche essayait de surfer sur le rejet du néolibéralisme, et la droite confisquait ce qui était le plus caricatural dans la vision soixante-huitarde de la société, c’est-à-dire le « wokisme ». On n’a pas compris que la source du succès de Marine Le Pen était de prendre les deux. Cela a déjà fait la réussite du fascisme.
Que pensez-vous du « recyclage » de la laïcité par l’extrême droite ? Est-ce à dire qu’une frange de « laïcards » a tendance à se radicaliser à droite ?
Qui emploie le mot « laïcard » ? C’est l’extrême gauche ! Le journal Le Monde, qui devrait incarner la défense de la laïcité, a utilisé ce terme qui a une essence maurrassienne8, de la droite la plus radicale. Ce mot permet de dénoncer les laïques. C’est effarant ! La laïcité, c’est la laïcité ; il n’existe pas une laïcité douce et une laïcité dure. Une grande partie de la gauche a, en France, complètement démissionné par rapport à la laïcité. Donc la droite trouve habile de reprendre le concept. Mais pour la droite, la laïcité, c’est l’anti-islamisme, c’est être contre les musulmans. La droite, par exemple, a fait des pétitions pour défendre le droit d’installer des crèches dans des mairies, en oubliant les principes de la laïcité. C’est la droite qui demande de réformer la Constitution en favorisant la tradition chrétienne. Donc la gauche trahit le principe de laïcité, et la droite s’en empare pour soutenir sa politique raciste et anti-musulmane.
- Jacques-René Hébert (1757-1794) était un homme politique et journaliste français, connu à partir de 1790 comme responsable du journal Le Père Duchesne. Il a été le leader du groupe radical Les hébertistes, ou Les exagérés, lié aux sans-culottes et à la Commune de Paris.
- Honoré Gabriel Riqueti, « comte » de Mirabeau, plus communément appelé Mirabeau (1749-1791), était un écrivain, diplomate, journaliste et homme politique français, grande figure de la Révolution française. Surnommé « l’orateur du peuple », il est resté le premier symbole de l’éloquence parlementaire en France. Bien que membre de la noblesse, il s’est distingué en tant que député du tiers état aux États généraux après avoir été rejeté par l’ordre de la noblesse. Il était fort aimé par les révolutionnaires.
- Gregor Strasser (1892-1934) était un homme politique allemand, l’un des leaders du Parti national-socialiste des travailleurs allemands (NSDAP). Il a été assassiné lors de la Nuit des longs couteaux, expression généralement utilisée pour faire référence aux assassinats perpétrés par les nazis au sein de leur propre mouvement entre le 29 juin et le 2 juillet 1934.
- Maurice Thorez (1900-1964) était un homme politique français, secrétaire général du Parti communiste français de 1930 à 1964. Il a été l’élément clé de la « stalinisation » du mouvement. Il a été ministre de la Fonction publique de 1945 à 1947 et vice-président du Conseil en 1946 et 1947.
- Henri Barbé (1902-1966) a dirigé le Parti communiste français avec Pierre Celor (1902-1957) jusqu’en 1931.
- Paul Marion (1899-1954) était un journaliste français, militant communiste devenu l’un des fondateurs du Parti populaire français (PPF) d’inspiration fasciste et membre du gouvernement de Vichy.
- Jacques Doriot (1898-1945) était un homme politique, journaliste et collaborationniste français.
- Charles Maurras (1868-1952) était un essayiste, homme politique et poète français. Sa doctrine politique prônait une monarchie héréditaire, tout en se réclamant antisémite d’État, anti-protestante, antimaçonnique et xénophobe. Bien qu’anti-germanique, il a soutenu le régime de Vichy, l’instauration d’une législation antisémite et la création de la milice. Arrêté à la Libération, il a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité et à la dégradation nationale en raison de ses articles dans son journal L’Action française. Il a été gracié pour raisons de santé en mars 1952.
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Georges Perec avait osé écrire un livre entier sans la lettre E. Jean-François Kahn a tenté l’expérience inverse : raconter le monde au départ de la seule lettre M. Média, marxisme, migration ou encore morale : le journaliste et essayiste français décline la 13e lettre de l’alphabet sous toutes ses formes dans sa contre-encyclopédie M la Maudite. La lettre qui permet de tout dire. Un projet un peu fou, entre érudition et espièglerie, sur lequel il a travaillé pendant 35 ans.
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